Michel Brun / direction

Caroline Champy-Tursun / mezzo-soprano

Créé en 1998 par Michel Brun, l’Ensemble Baroque de Toulouse est le fruit d’une longue histoire faite de passion, de rencontres et d’amitié. Cet orchestre de musiciens professionnels s’est réuni autour d’un même projet artistique : l’interprétation de la musique ancienne, depuis Monteverdi jusqu’à Haydn. En choisissant de jouer sur des instruments anciens, et par les recherches stylistiques que ce choix impose, il veut faire revivre la musique ancienne dans toute sa fraîcheur et son intensité, et partager la curiosité et l’enthousiasme avec lequel il interprète un répertoire encore à découvrir.

Novateur, curieux et foisonnant d’idées originales, Michel Brun conjugue musique baroque avec audace et fantaisie sans rien sacrifier à l’exigence artistique. Il partage son activité entre la direction d’orchestre et la flûte traversière, instrument qu’il enseigne, ainsi que la musique de chambre baroque, au conservatoire à rayonnement régional de Toulouse.

La mezzo-soprano Caroline Champy-Tursun obtient un 1^er prix de chant au conservatoire de Toulouse en 2003, puis est engagée dans le chœur de chambre Les Éléments, avant de suivre une formation de théâtre musical au Théâtre national de Toulouse. Elle interprète le répertoire d’oratorio baroque avec de nombreux ensembles, et se produit en soliste sur les scènes françaises depuis 2008.

Si Antonio Vivaldi est le compositeur de concertos le plus célèbre de l’histoire, on aurait tort de croire son inspiration limitée à cette forme d’écriture. Celui qui fut ordonné prêtre à 25 ans a composé un corpus d’œuvres religieuses d’une immense valeur, avant de devenir l’un des compositeurs d’opéra les plus prolifiques de son époque. Vivaldi livre dans son Stabat Mater un sommet de couleurs et d’affects sans aucun artifice, laissant la voix grave féminine distiller des instants suspendus. Ses opéras, s’ils sont souvent des pastiches empruntant des airs à ses contemporains, regorgent de trésors mélodiques et expressifs, dont les meilleures pages sont destinées à la voix grave féminine, souvent écrites pour sa muse et protégée, Anna Girò.